Mais pour continuer de satisfaire une clientèle à la recherche de qualité et de saveurs, les professionnels du secteur se doivent d’innover. En particulier pour séduire les jeunes consommateurs, qui boudent davantage les produits de la mer.
De nouvelles façons de consommer
Même si les consommateurs apprécient les produits de la mer, ils ne savent pas toujours comment les préparer, ni où trouver de nouvelles idées de recettes ou n’ont tout simplement pas le temps de cuisiner. C’est pourquoi une grande part des innovations du secteur répond à ces problématiques de temps et de quête de saveurs. Alaskan Leader Seafoods a lancé un kit repas fish and chips, pour plus de practicité.
La marque Côté Marine commercialise ainsi des donuts de colin d’Alaska et emmental, sans huile de palme, ni arêtes et colorant, produits en Bretagne et issus de la pêche durable. Une forme originale, au goût du jour, pour déguster du poisson.
Pour plus de praticité, les professionnels des produits de la mer innovent aussi dans l’emballage. Alaskan Leader Seafoods a par exemple lancé un kit repas fish and chips, facile et rapide à préparer.
Autre axe d’innovation au rayon des produits de la mer : créer de nouvelles occasions de consommer. Aujourd’hui, ils se savourent également à l’apéritif et non plus seulement au moment des repas. Ainsi, le thon se décline en tartinable chez Amacore Seafood BV, le saumon rehaussé de gingembre en terrine chez GlobeXplore et le saumon séché en bâtonnet façon saucisson chez Fishpeople Seafood.
L'américain MacKnight a par exemple créé la gamme « Simple Salmon » composée de burgers de saumon, de boulettes et poissons façon boulettes de viande et de saucisses de saumon. Le français MerAlliance – racheté en 2014 par le thaïlandais Thaï Union Frozen – a quant à lui commercialisé plusieurs produits à cuire en plancha ou au barbecue. Autre exemple, l’américain Handy et son burger de crevettes Key West Shrimp Burger.
Traçabilité et pêche responsable
De plus en plus, les consommateurs exigent de connaître l’origine des produits qu’ils consomment et de limiter au maximum leur impact environnemental. Et les produits de la mer sont directement concernés.
Qu’il provienne de la pêche ou de l’aquaculture, le consommateur souhaite pouvoir remonter jusqu’à l’origine du poisson ou du fruit de mer qui se trouve dans son assiette, mais aussi s’assurer de ce qu’il contient (antibiotiques, etc.).
Concernant la pêche, de nombreux labels ont vu le jour garantissant des techniques de pêche respectueuses. Pour la pêche durable, le plus connu est le label Marine Stewardship (MSC). Créé en 1997 d’une alliance entre l’ONG WWF et la multinationale Unilever, il a pour but de garantir une pêche respectueuse des stocks de poissons et des habitats marins. Bien d’autres labels existent, pour une pêche responsable, artisanale, etc. Tous ont pour mission de rassurer le consommateur.
Pour son plat préparé à base de nouilles et de surimi façon wok, Viciunai group a ainsi fait le choix de goberges d’Alaska certifiées MSC et sans phosphate. De son côté, le néerlandais Kingfish Zeeland BV commercialise une limande à queue jaune, élevée à l’aide d’un système d’aquaculture en circuit fermé, sans antibiotique et doublement certifiée ASC et BAP.
Autre point de vigilance : la traçabilité des produits. Si cette question est devenue incontournable dans l’univers de la viande, elle le devient aussi chez les poissons, fruits de mer et crustacés. Et les industriels sont invités à faire preuve de transparence quant à l’origine de leurs produits.
Dans cette logique, Labeyrie a rendu accessibles toutes les informations sur la traçabilité de deux de ses références de saumon fumé de Norvège : le « Saumon Fumé Grandes Origines Cercle Polaire Norvégien 4 tranches » et le « Saumon Fumé de Norvège 4 tranches ». Pour cela, le groupe s’est appuyé sur la Blockchain et plus précisément sur la solution IBM Food Trust.
L’algue, futur star des produits de la mer ?
On les présente souvent comme l’or vert de demain, et pour cause : les algues ont le vent en poupe. Riches en iode, en protéines, en acides aminés et en acides gras, les microalgues ont été présentées comme l’alimentation du futur au SIAL Paris 2018, et certains industriels commencent déjà à avancer leurs pions sur ce marché en devenir.
La société bretonne GlobeXplore a créé plusieurs gammes d’algues alimentaires et de spécialités à base d’algues. Dernièrement, elle a mis au point un guacamole à la spiruline. En plus d’être riche en fer, en protéines et en vitamines B12, ce guacamole prêt à manger est facile à consommer.
Les microalgues se retrouvent aussi au rayon sucré avec les cookies de la marque Super Green Me. Ces gâteaux ont d’ailleurs été sélectionnés par l’observatoire Innovation du SIAL 2018 pour leur caractère innovant.