Le marché des produits de la mer dans le monde

Les produits de la mer (poissons, crustacés, fruits de mer) représentent une importante source de protéines, alternative à la viande en ce qui concerne les protéines animales. Pour 1,4 milliard de personnes, ils constituent même le principal apport en protéines avec 20 % de l’alimentation totale.

Ces cinquante dernières années, la consommation de produits de la mer a doublé dans le monde, passant de 10 kilos par personne en 1960 à plus de 20 kilos en 2014, d’après un rapport de la FAO paru en 2016. Aujourd’hui, cette consommation serait même de plus de 22 kilos par habitant.

L’Asie, plus grande consommatrice de poissons et crustacés

En tête des plus gros consommateurs de produits marins, se trouvent les coréens avec 78,5 kilos par habitant et par an. Toujours en Asie, la Corée du Sud est suivie par la Birmanie (59,9 kilos par personne), la Malaisie (58,6 kilos) et le Japon (58 kilos).

Réputé pour sa gastronomie riche en poissons, le Japon se distingue en effet par sa forte consommation en produits de la mer. Trois japonais sur cinq en mangent d’ailleurs de façon régulière, au moins deux fois par semaine.

Du fait de sa forte démographie, la Chine se hisse à la première place des pays qui consomment le plus de produits de la mer, en volume. Avec 48,3 kilos avalés chaque année par habitant, le pays est au 7ème rang des plus gros mangeurs de poissons et crustacés, mais premier en volume avec 65 millions de tonnes consommées par an.

La consommation de produits de la mer en Europe

L’Europe est, elle aussi, un important marché pour les produits de la mer. En moyenne, la consommation s’établit autour de 25,5 kilos par an et par habitant pour un chiffre d’affaires de 54 milliards d’euros en 2015, pêche et aquaculture confondus, d’après European Market Observatory for Fisheries and Aquaculture Products (Eumofa).

L'Union Européenne est même le plus gros importateur de produits de la pêche et de l'aquaculture au monde, en valeur. Les échanges commerciaux ont atteint 49,3 milliards d'euros et 13,8 millions de tonnes en 2015.

Dans la zone, ce sont les portugais qui consomment des produits de la mer le plus souvent. 75 % en mangent au moins deux fois par semaine contre seulement 31 % des allemands, par exemple. Suivent ensuite les norvégiens (71 %), les espagnols (67 %), les italiens (48 %), les britanniques (43 %) et les suédois (36 %), d’après une étude Kantar TNS.

La France et les produits de la mer

Si leur consommation a légèrement baissé en volume ces dernières années (-2 kilos par personne par rapport à 2011), les français restent très friands des produits de la mer. Chaque année, ils en consomment en moyenne 34,5 kilos par personne et 97 % des français en mangent. Et la tendance devrait se poursuivre puisque 32 % des français déclarent vouloir manger davantage de produits de la mer.

Résultat, la France est l’un des pays les plus consommateurs de produits de la mer en Europe, d’après l’étude Kantar TNS pour le Norwegian Seafood Council. Le chiffre d’affaires des produits de la mer et d’eau douce s’élève, en France, à 978 millions d’euros en 2018.

De façon générale, les français sont sensibles à l’origine des produits, leur traçabilité – pas toujours évidente dans cette industrie – ainsi que les labels comme le bio, la marque Pavillon France ou encore MSC.

D’ailleurs, une grande partie de la demande (20 %) est pourvue par la pêcherie française, dont le chiffre d’affaires 2017 s’est élevé à 644 millions d’euros. Un chiffre stable sur les dernières années. Le reste provient des importations et de l’aquaculture, cette dernière bénéficiant d’une image de plus en plus positive auprès des consommateurs.

Les poissons

Les français plébiscitent surtout le cabillaud, qui arrive en tête des ventes de poissons dans l’hexagone, au coude à coude avec le saumon. Ce poisson provient généralement des pays nordiques comme l’Islande et le Danemark.

Comme évoqué plus haut, les consommateurs aiment également le saumon (entier, en filet ou encore fumé), généralement en provenance de Norvège ou d’Ecosse. Ce poisson est cité comme « espèce préférée » par 26 % des consommateurs français, et ses ventes ont grimpé de +5,9 % en 2018. Il est suivi par les crevettes (plébiscitées par 12 % des français), le lieu noir (10 %) et le thon (9 %), selon une enquête TNS Sofres réalisée en 2016.

En revanche, les français boudent davantage les poissons exotiques. Les ventes de perches du Nil, de pangas ou encore de tilapias ont démarré fort au moment de l’arrivée sur le marché de ces nouveautés, mais elles se sont essoufflées depuis. La majorité de ces poissons se vend généralement mieux au rayon surgelé pour leur attractivité en termes de coûts et leur faible teneur en arêtes.

Les crustacés et fruits de mer

Les ventes de homards, langoustes, langoustines, huîtres et coquilles Saint-Jacques sont particulièrement fortes en fin d’année, à l’occasion des fêtes. Ces mets de qualité, dont le prix freinent la plupart des consommateurs le reste de l’année, sont en effet particulièrement recherchés pour célébrer les deux réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre.

De plus en plus, ces produits sont également envisagés comme substituts à la viande par les consommateurs. Ils pourraient donc, de fait, être consommés de façon plus régulière.

Toujours selon l’étude Kantar TNS pour le Nowergian Seafood Council, sur les 36 % de français qui souhaitent réduire leur consommation de viande, 41 % préfèreraient le faire avec des fruits de mer plutôt que des protéines végétales. Ces prochaines années, le marché pourrait croître entre 5 % et 20 % en valeur.

Les produits surgelés et conserves

Les français semblent avoir une nette préférence pour les produits frais et délaissent de plus en plus les produits de la mer surgelés. Ces dernières années, les ventes sur ce segment se sont sévèrement effritées, perdant 12,6 millions d’euros de chiffre d’affaires entre 2014 et 2017.

Quant aux conserves, elles concernent principalement le thon, le maquereau et la sardine. Plusieurs produits sont proposés à la vente, du produit au naturel en passant par des produits cuisinés, grillés et marinés.

Ce marché est estimé à 906 millions d’euros en 2016, d’après Kantar Worldpanel. Plus de 93 % des ménages français en ont acheté – 9 fois dans l’année, en moyenne –, thon en tête (84,9 % des ménages et 533 millions d’euros de recettes). Viennent ensuite les sardines (53,1 % des ménages et 164 millions d’euros de chiffre d’affaires) et les maquereaux (48,1 % des ménages pour 145 millions d’euros).

Les produits de la mer au SIAL

Avec 190 exposants, dont 94 % d’internationaux lors de l’édition précédente, les produits de la mer sont largement représentés au SIAL. Surgelés, frais, marinés, fumés, bio, pêche responsable… Toutes les catégories sont exposées par des acteurs tels que le français Labeyrie Fine Foods, le néerlandais Sea Value Europe BV ou encore le mastodonte thaïlandais Thai Union Manufacturing Co Ltd.

En plus de son rayonnement international, le SIAL est aussi un rendez-vous unique pour connaître les dernières nouveautés du secteur ou faire découvrir ses nouveaux produits. Le SIAL Innovation récompense d’ailleurs la meilleure innovation « produits de la mer » via un grand prix dédié à cette catégorie.

En 2018, SIAL Innovation a sélectionné 16 produits de la mer et récompensé l’espagnol Santander Fine Food pour son esturgeon en conserve. Ce produit innovant a été choisi pour son offre inédite de filets d’esturgeon arrosés d’huile d’olive extra vierge. Il a été lancé officiellement en mars de la même année.

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